Faire ses études en France : témoignage de deux étudiantes étrangères​

Faire ses études en France : témoignage de deux étudiantes étrangères

Qu’il s’agisse d’une année d’échange ou d’un choix de vie sur le long terme, de plus en plus d’étudiants décident d’aller vivre à l’étranger.  Parmi les raisons qui les motivent, bon nombre d’entre eux souhaitent améliorer leur niveau de langue, obtenir un diplôme, ou simplement découvrir de nouvelles cultures. La France est devenue une destination de choix pour de nombreux jeunes qui décident de partir étudier à l’étranger. En effet, associée à une bonne qualité de vie et à une certaine rigueur, l’éducation française jouit d’une bonne réputation. 

Une caractéristique essentielle du système français est l’ouverture internationale de l’enseignement supérieur. En effet, la France est l’un des pays accueillant le plus d’étudiants étrangers, et promeut une politique d’égalité de traitement entre les étudiants français et étrangers. De plus, les frais de scolarité sont extrêmement bas et identiques pour tous (sauf dans les universités privées). Les étudiants bénéficient des mêmes droits, quelle que soit leur origine, en matière de sécurité sociale et de logement. Ils bénéficient également de réductions sur les activités culturelles, sur les transports et sur les abonnements de sport.

D’autres viennent en France pour améliorer leur niveau de langue. Parler français est un atout, puisque la langue est parlée dans le monde entier, on estime environ 300 millions de locuteurs sur cinq continents.

Enfin, l’Hexagone est réputée pour son cadre de vie agréable, son patrimoine naturel et culturel très riche et sa gastronomie de renommée internationale, qui contribuent à faire du pays une destination touristique de plus en plus prisée dans le monde entier.

Concernant notre formation, le master M2i permet l’obtention d’un diplôme tourné vers l’international et accueille de nombreux étudiants provenant des quatre coins du monde : Italie, Russie, Mexique, Chine, Turquie, Colombie etc. Au sein de cet environnement interculturel, nous avons pu recueillir les témoignages de deux étudiantes. Viviana et Michelle, étudiantes en M2, ont eu la gentillesse de répondre à nos questions.

Qu’est-ce qui t’as poussé à venir étudier en France ?

Michelle : J’ai décidé de quitter le Mexique pour venir en France parce qu’il y a beaucoup d’opportunités. En plus, les frais d’inscription ne sont pas du tout chers pour étudier, en considérant la bonne qualité des études.

Viviana : Initialement je suis venue pour apprendre la langue. Ensuite je voulais devenir traductrice donc j’ai déménagé à Nice pour étudier et obtenir une licence. C’était donc juste un parcours logique parce que j’habitais déjà en France depuis deux ans.

Quelles difficultés as-tu rencontrées ? Et comment les as-tu surpassées ?

Michelle : Les difficultés que j’ai rencontrées étaient surtout du point de vue économique, puisque Paris est une ville très chère. C’est pour cela que j’ai décidé de travailler à côté pour pouvoir me permettre de payer un loyer : j’ai travaillé dans une famille comme jeune fille au pair, donc je gardais leurs enfants en échange d’un petit studio et de nourriture.

Bien évidemment ça a été très difficile pour moi de laisser ma famille et mon pays : il faut faire face à une nouvelle vie, une nouvelle langue, une nouvelle culture et sans connaître personne ce n’est pas du tout facile. Il faut être bien préparé et avoir des objectifs en tête pour réussir.

Viviana : Le système universitaire français n’était pas évident : par exemple, les Français utilisent beaucoup d’acronymes donc quand je me suis inscrite en première année, les mots comme EDT (emploi du temps) ou ENT (espace numérique des étudiants) et bien d’autres, n’étaient pas du tout familiers et je ne comprenais pas leur signification. Petit à petit je me suis intégrée et j’ai compris certaines choses, par exemple comment rédiger les dissertations et leurs problématiques : trop compliquées pour un étranger.

Es-tu contente d’avoir pris cette décision ? Si tu devais choisir maintenant de repartir, le referais-tu?

Michelle : Oui je suis très contente de mon choix. Si je devais choisir de repartir encore je choisirais la France à 100%. J’aime ce pays et je suis très contente d’être ici, même si je ne sais pas encore si j’y resterai pour la vie.

Viviana : Oui je suis contente, car ça m’a permis de construire mon futur. J’ai fait des erreurs mais j’ai aussi pris de bonnes décisions, mais ça fait partie d’un parcours universitaire. Probablement avec du recul je serais restée au Royaume-Uni, tout simplement parce que les démarches pour trouver des stages sont plus simples.

Quelle opinion as-tu de l’université française ? Est-elle différente de l’université de ton pays d’origine ? 

Michelle : Le système éducatif est complètement différent par rapport au Mexique. Au début c’est difficile de comprendre comment ça marche : par exemple au Mexique les CM n’existent pas, on n’a que les TD.

Viviana : D’après moi, l’université française a des points négatifs et des points positifs. Si les étudiants étaient plus orientés vers les débouchés déjà à partir de la licence, ça serait plus simple de définir leur projet professionnel et personnel. Elle est assez différente car dans mon pays, en Italie, nous avons un EDT moins chargé et les examens se déroulent lors des “sessions d’examens”, deux à trois fois par an. De plus, souvent les stages ne sont pas obligatoires, contrairement à la France.

Qu’est-ce que tu aimes le plus et le moins de ta vie en France ?

Michelle : Pour moi le choc culturel plus grand c’était la façon dont les Français mangent, puisque c’est complètement différent par rapport au Mexique. Dans mon pays le petit-déjeuner est très chargé, le déjeuner un peu moins et pour le dîner on mange très peu et léger, alors qu’ en France c’est le contraire. Un autre choc culturel concerne l’attitude des Français par rapport aux Mexicains : nous on est plus ouverts et chaleureux, tandis qu’en France il n’est pas si évident d’entrer dans un groupe qui est déjà soudé, et il est plus facile d’intégrer un groupe quand personne ne se connait.

Cet article a été rédigé par :                                     

Nos autres actualités et retours sur événements

Témoignages et portraits en lien avec nos événements

Publications similaires